Cette douleur quotidienne qui vous réveille la nuit ou vous empêche de faire certains gestes est peut-être liée à votre travail... Vos collègues souffrent peut-être aussi... Dans ce cas, vos conditions de travail peuvent être améliorées, mais il faut en parler :
- À vos supérieurs hiérarchiques : ils entendront et relaieront vos difficultés pour que l’entreprise puisse mettre en place des solutions adaptées
- Aux services de santé au travail et notamment au médecin du travail : ils feront le lien entre les douleurs, les symptômes et la situation de travail.
- Aux représentants du personnel (délégués du personnel, Comité d’Entreprise, Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail…) : ils sont là pour alerter votre direction en cas de problème concernant les conditions de travail dans l’entreprise.
- À l’inspecteur du travail : il peut également intervenir, à la demande des représentants du personnel, dans le cas où vous rencontrez une situation difficile.
Le développement des TMS n’est ni une fatalité ni une question uniquement médicale : le problème peut être géré si l’entreprise s’engage dans une démarche de prévention. Pour y parvenir, il est nécessaire que l’ensemble des acteurs de l’entreprise – employeur, salariés, encadrement, représentants du personnel, services de santé au travail – se l’approprie pleinement et prenne une part active au projet.
Chaque entreprise est un cas particulier : elle devra faire émerger ses propres solutions adaptées à sa culture, à son contexte, à son organisation et à son activité.
Les troubles musculosquelettiques (TMS), en particulier des membres supérieurs, qui représentent la première cause de maladie professionnelle reconnue en France, connaissent une croissance annuelle d'environ 20% depuis 10 ans.
Les personnes concernées par certain nombre d'affections du muscle, tendrons et nerfs ressentent des douleurs qui peuvent devenir de plus en plus gênantes et provoquer des incapacités de travail.
La prévention est naturellement une obligation dotée d'une politique et de moyens que les partenaires sociaux et l'entreprise se doivent de discuter, c'est ce que demandent les textes.
Pourtant, en considérant les gestes professionnels non pas comme un coût ou un carcans mais comme une valeur ajoutée, des entreprises donnent à la prévention une dimension originale qui porte ses fruits. Le "bon geste" est celui qui s'intègre dans le travail collectif.
Dans les entreprises privées, les médecins du travail ont diagnostiqué un TMS du membre supérieur chez 15% des femmes et 11% des hommes à partir d'un examen clinique standardisé.
Dans l'Education nationale, rien n'est fait, à nous de demander ces études et ces prises en charges.
L'absence de médecine de prévention nuit à ce diagnostic.